Comprendre l’hystérectomie et ses enjeux

Pouvant être considérée comme la bête noire de toutes les femmes désirant être mère, l’hystérectomie est une intervention chirurgicale à travers laquelle l’utérus est retiré en partie ou totalement. En fonction de la gravité de la situation, la patiente subissant cette intervention peut aussi voir les annexes (trompe de Fallope, ovaires) de cet organe reproducteur féminin supprimer. Étant donné qu’il est question d’une opération qui prive la femme de sa capacité à accoucher, il est nécessaire de comprendre l’hystérectomie ainsi que ses enjeux avant de passer sous le bistouri.

 

l'hysterectomie ou ablation de l'uterus, une intervention chirurgicale lourde

 

L’hystérectomie : de quoi s’agit-il ?

 

De manière simple et en français facile, l’hystérectomie est l’amputation de l’utérus à travers une intervention chirurgicale. Bien que son but soit d’améliorer la qualité de vie de la patiente, il faut noter qu’il s’agit d’une opération qui peut paraître inquiétante en fonction de l’âge. En effet, pour ceux qui ne le comprennent pas encore, le retrait de l’utérus est définitif.

Étant donné que l’utérus est l’organe responsable des saignements lors des menstruations et qui accueille l’embryon ainsi que le fœtus lors de la grossesse, son ablation équivaut à la stérilité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est recommandé que la patiente réfléchisse avant d’accepter cette intervention puisqu’elle n’est pas réversible.

Par ailleurs, l’intervention diffère en fonction de l’âge. De ce fait, il existe :

  • L’hystérectomie totale qui consiste à retirer totalement le corps et le col de l’utérus ;
  • L’hystérectomie radicale qui, en plus d’amputer le corps et le col de l’utérus, consiste à enlever 1/3 des ganglions lymphatiques pelviens ainsi que de la partie supérieure du vagin ;
  • L’hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie qui revient à procéder à l’ablation du corps de l’utérus, des ovaires, des trompes de Fallope et du col de l’utérus

À ces trois s’ajoute l’hystérectomie subtotale qui consiste à retirer le corps de l’utérus et de laisser le col de l’utérus en place.

Pourquoi faire une hystérectomie ?

 

L’amputation de l’utérus est une opération souvent proposée aux femmes ayant plus de 50 ans. Celles-ci souffrent en général d’une pathologie qui, en plus d’engendrer une panoplie de symptôme, ne peut être traitée avec les médicaments. Il s’agit entre autres des maladies telles que :

  • L’adénomyose ;
  • Certains cancers de l’appareil génital de la femme ;
  • Les douleurs pelviennes sans ou avec saignement ;
  • Le prolapsus utérin ;
  • Les fibromes utérins.

Bien qu’elle soit plus fréquente chez les femmes âgées, c’est une opération qui se pratique également sur les jeunes femmes.

Comment se déroule l’hystérectomie ?

 

L’hystérectomie est une opération qui, en fonction de la technique utilisée par le chirurgien, peut se réaliser sous anesthésie loco-régionale ou générale. Voici un aperçu de comme se déroule l’intervention selon chaque technique.

L’hystérectomie coelioscopique

Plutôt simple, cette technique consiste à faire de petites entailles de 5 à 10 mm sur l’abdomen. Le but est d’envoyer du CO2 dans la cavité abdominale et d’envoyer les instruments chirurgicaux.

L’hystérectomie abdominale

Ici, le chirurgien fait à la hauteur du bikini ou sur l’abdomen une coupure de 15 à 20 cm pour retirer l’utérus. C’est une technique généralement utilisée pour les cas d’utérus volumineux. Par ailleurs, il faut garder en tête qu’il s’agit de la méthode la plus douloureuse et celle qui demande également une longue période de rétablissement.

L’hystérectomie vaginale

Avec cette méthode, l’utérus est retiré par le vagin. Moins douloureuse que les autres, elle permet à la patiente de retourner aussi rapidement que possible à ses activités. Par ailleurs, elle n’est utilisée que sur les patientes ayant un utérus de taille moyenne ou souffrant d’une pathologie bénigne et de prolapsus génital extériorisé.

Les complications

 

Comme pour toutes les interventions chirurgicales, des complications peuvent subvenir au cours de celle-ci aussi, même si dans la majorité des cas tous se passe bien. Très souvent, les complications se développent sous forme de saignement, d’infections, de blessures. Dans les cas les plus rares, on note la présence de caillots sanguins. Il est donc nécessaire que la patiente surveille son état de santé après l’intervention.